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Assurance emprunteur et investissement locatif : comment optimiser son coût et sa fiscalité ?

Assurance emprunteur et investissement locatif : comment optimiser son coût et sa fiscalité ?

Assurance emprunteur et investissement locatif : comment optimiser son coût et sa fiscalité ?

Comprendre le rôle de l’assurance emprunteur dans un investissement locatif

Lorsque l’on entreprend un investissement locatif financé à crédit, l’assurance emprunteur devient une composante incontournable du montage financier. Elle a pour objectif de garantir à la banque le remboursement du prêt en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail de l’emprunteur. Bien que non obligatoire légalement, elle est systématiquement exigée par les établissements prêteurs.

Le coût de cette assurance peut parfois s’avérer conséquent, représentant jusqu’à 30 % du coût total du crédit immobilier. Ainsi, choisir une assurance emprunteur adaptée est essentiel pour optimiser la rentabilité de son investissement locatif. En assemblant stratégie financière et optimisation de la couverture, l’investisseur peut diminuer ses charges, améliorer sa trésorerie, et accroître la performance de son placement.

Différence entre assurance groupe et délégation d’assurance

Il existe deux grandes catégories d’assurance emprunteur :

Depuis la loi Lemoine entrée en vigueur en juin 2022, les emprunteurs peuvent changer d’assurance à tout moment, sans frais et sans pénalité, pendant toute la durée du crédit. Il s’agit d’une opportunité à saisir pour les investisseurs locatifs souhaitant réduire leurs charges sans modifier le contrat de prêt.

Optimiser le coût de son assurance emprunteur

Pour alléger le coût global de l’assurance de prêt, plusieurs leviers peuvent être activés :

Pour un investissement locatif, l’assurance sur capital restant dû est généralement plus favorable. En effet, contrairement à une résidence principale, le bien est censé dégager des revenus constants, voire croissants. Alléger les charges fixes est donc stratégique pour améliorer le cash-flow locatif.

Assurance emprunteur et fiscalité : ce qu’il faut savoir

Dans le cadre d’un bien mis en location, les cotisations d’assurance emprunteur peuvent, sous certaines conditions, être déduites des revenus fonciers ou du bénéfice imposable. Cette optimisation dépend du régime fiscal appliqué au bien immobilier :

Ce levier fiscal est d’autant plus intéressant si l’assurance est onéreuse. En choisissant le régime réel, vous bénéficiez d’une réduction de l’assiette imposable. Cette optimization est particulièrement pertinente pour les investisseurs fortement fiscalisés ou possédant plusieurs lots immobiliers.

Dans le cas de la location meublée (LMNP ou LMP), le traitement fiscal est différent. L’assurance emprunteur est alors déductible dans les charges d’exploitation, au titre des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), ce qui offre une déduction encore plus intéressante pour les biens amortis sur le long terme.

Choisir une répartition des garanties entre co-emprunteurs

Lorsqu’un investissement locatif est réalisé à deux, généralement en couple, il est courant de co-signer le crédit. Dans ce cas, l’assurance emprunteur couvre chacun des co-emprunteurs selon une quotité définie en pourcentage (50/50, 100/100, etc.).

Le choix de la répartition des garanties a des incidences tant sur le coût que sur la couverture du crédit :

Il peut être judicieux de moduler les garanties en fonction des revenus ou de la situation professionnelle des co-emprunteurs. Par exemple, couvrir à 100 % l’emprunteur principal, surtout si le second n’a pas d’activités génératrices de revenus locatifs, permet une meilleure protection à moindres coûts.

Assurance emprunteur : un levier d’optimisation oublié

L’assurance emprunteur est trop souvent reléguée au second plan lors d’un investissement locatif, alors qu’elle constitue un véritable levier d’optimisation, tant en matière de coûts que de fiscalité. Grâce à l’évolution législative, les investisseurs disposent aujourd’hui d’une réelle marge de manœuvre pour adapter leur assurance à leurs objectifs patrimoniaux.

Comparer, renégocier, déléguer ou réajuster sa couverture sont autant de stratégies à considérer dès l’achat du bien, mais aussi en cours de vie du prêt. Ces ajustements peuvent produire des effets significatifs sur la rentabilité sur le long terme. Intégrer cette variable dans la stratégie globale d’investissement immobilier permet de mieux piloter son portefeuille locatif.

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